Urbanisme et développement durable

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Une ambition architecturale forte

Dès l’origine, Île Seguin-Rives de Seine a été conçue pour atteindre une qualité urbaine et architecturale de haut niveau. 29 consultations ont été organisées conjointement par la ville de Boulogne-Billancourt, la SPL Val de Seine Aménagement et le groupement de promoteurs DBS, propriétaires des emprises constructibles, pour sélectionner les meilleurs projets.

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Crédit : T. Guyenet - Val de Seine Aménagement, 2017

Des concepteurs de talent

De grands architectes français et étrangers dont de jeunes concepteurs contribuent à l’opération. Parmi eux :  Sir Norman Foster, Dominique Perrault, Roger Diener, Marc Barani, Brenac et Gonzales, Josep-Lluis Mateo, Lipsky-Rollet, Ibos et Vitart, Jean Nouvel, LAN Architecture, Clément Vergely, Colomer et Dumont, Raphaëlle Hondelatte, KOZ, HVDN, Baumschlager & Eberlé, David Chipperfield et bien d’autres. Au total, plus de 90 architectes, urbanistes et paysagistes participent à l’opération Île Seguin-Rives de Seine.

 

Une promenade sur le site révèle la qualité de son architecture contemporaine, riche d’expressions variées et marqueur fort du projet.

Crédit : T. Guyenet - Val de Seine Aménagement, 2017

Des bâtiments conçus pour la performance énergétique

L’opération met en œuvre une démarche de Haute Qualité Environnementale qui impose aux constructions le respect des normes les plus exigeantes, en anticipant parfois sur leur évolution. En effet, les exigences imposées par la SPL Val de Seine Aménagement n’ont cessé de croître. Aujourd’hui, la SPL Val de Seine Aménagement impose pour tous les logements et les bureaux d’Île Seguin-Rives de Seine un coefficient de consommation énergétique inférieur de 20 % par rapport au niveau de référence, afin d’obtenir le label THPE. (Très Haute Performance Energétique), qui atteste que le bâtiment respecte un niveau de performance thermique supérieur à l’exigence réglementaire.

 

La SPL Val de Seine Aménagement pose des exigences encore plus audacieuses sur les îlots « épars » V et Y : ces bâtiments respectent la norme BBC® (Bâtiment Basse Consommation), qui impose une consommation inférieure ou égale à 65 kWhep/m2/an, soit 4 fois moins que la réglementation thermique actuelle. D’autres programmes s’engagent également dans des projets BBC® pour rejoindre le niveau d’exigence fixé sur les îlots épars. Les maîtres d’œuvre sont ainsi invités à faire preuve de rigueur et d’imagination pour intégrer ces objectifs dans la conception de bâtiments performants.

Crédit : H. Abbadie - Val de Seine Aménagement, 2014

Un réseau de chaud et de froid innovant

La ville de Boulogne-Billancourt a missionné l’entreprise française IDEX, spécialiste des installations complexes de chauffage et de climatisation, de fournir à la ZAC Seguin – Rives de Seine un réseau de chaud et de froid innovant et durable basé en grande partie sur les énergies renouvelables.

Schéma du réseau de chaud et de froid de la ZAC Seguin - Rives de Seine

Le réseau est composé : 

  • D’une cuve de stockage de glace située sous la culée du pont de Sèvres, eau refroidie grâce à la proximité de la Seine
  • L’eau chaude est également produite grâce au centre d’incinération ISSEANE d’Issy-les-Moulineaux intégré au réseau de la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU)
  • Deux pompes à chaleur implantées sur la pointe Est du Parc de Billancourt utilisent la géothermie pour produire de la chaleur et du froid de manière durable aux riverains.

A terme 80% de l’eau froide sera produite grâce à la géothermie et 20% grâce au refroidissement par stockage de glace dans la cuve de la culée du Pont de Sèvres.

65% de l’eau chaude sera produite par vapeur CPCU (Compagnie parisienne de chauffage urbain) et 35% sera issue de la géothermie.

Intérieur de la pompe à chaleur IDEX située en dessous de la pointe Est du parc de Billancourt. Crédit : T. Guyenet - Val de Seine Aménagement, 2017

Intérieur de la pompe à chaleur IDEX située en dessous de la pointe Est du parc de Billancourt. Crédit : T. Guyenet - Val de Seine Aménagement, 2017

La qualité paysagère

Dans le quartier du Trapèze, la nature et le paysage ont un rôle authentique en faisant fonc­tionner l’écosystème. 

Au fil de la reconquête de la friche industrielle, de nouvelles espèces se sont installées dans le quartier.

  • 23 espèces d’oiseaux ont été observées parmi lesquelles des rouges-gorges, des faucons crécelles, des rossignols, des mé­sanges, des mouettes rieuses ….

  • 22 espèces de poissons ont été recensées en amont et en aval de l’île Seguin parmi lesquelles des ablettes, des anguilles, des bro­chets, des gardons, des perches, des truites de rivière…

L’objectif de la « ville-parc » tend à privilégier une qualité architecturale et urbaine qui concilie densité et qualité de vie. Cet objectif s’est concrétisé par la création, in situ, de lieux de promenade et de détente ainsi que le développement d’activités créatives.

Le quartier comporte des espaces verts qui se déclinent à toutes les échelles. Ils s’appuient sur un réseau de voies, traverses pié­tonnes, circulations douces, et d’espaces verts généreux.

Les jardins intérieurs sont des lieux de verdure tranquilles, au cœur des macro-lots construits. Ils sont conçus comme des espaces végétalisés (terrasses, patios...), privatifs ou ouverts, qui renforcent la présence de la "ville-parc" au plus près des immeubles. La majorité des immeubles comporte une toiture végétalisée qui participe à la présence du "vert" dans le quartier.

Le principe de trame paysagère qui structure la "ville-parc". Crédit : agence Laverne

L'eau : une gestion durable et innovante

La gestion de l’eau dans les opérations d’aménagement est aujourd’hui un enjeu important pour l’environnement. Le système du triple réseau d’assainissement adopté dès l’origine sur l’opération Ile Seguin – Rives de Seine est à la fois innovant et volontariste. Il permet de limiter les risques d’inondation liés aux fortes pluies, de garantir la qualité des eaux de pluie rejetées dans la Seine, de limiter la consommation d’eau potable et de mettre en valeur la qualité paysagère de la Rive de Billancourt.

Schéma du principe de gestion des eaux pluviales à l'échelle du macro-lot

Le parc de Billancourt : pièce maîtresse de gestion des eaux pluviales

Situé au cœur du quartier, non loin de la Seine, le parc de Billancourt est la pièce maîtresse du système de gestion des eaux pluviales du quartier. La perméabilité de ses sols et le stockage des eaux dans les jardins en creux confère au parc un rôle de filtration des eaux de pluie de tout le quartier dont une partie est récupérée dans un bassin afin d'être réutilisée pour l'arrosage. Le parc comporte aussi bien des milieux humides, que des milieux plus ou moins secs. Le bassin de récupération des eaux pluviales est ainsi composé d'un marais et d'une tourbière, jouxtant une grève et des noues sableuses. À l'inverse, les parties hautes du parc sont couvertes d'une prairie fleurie peu consommatrice d'eau. En cas de crue, la fermeture de vannes permet de transformer ce vaste espace en bassin de rétention pour réguler la montée des eaux.

 

Ce concept original de gestion de l'eau induit une grande diversité végétale, d'où une gestion très différenciée de l'espace. La partie Nord du parc, qui jouit d'un ensoleillement important, fait la part belle aux milieux secs adaptés à la pratique de différents loisirs de plein air. À l'inverse, la partie la plus à l'ombre, qui accueille les milieux humides, est plus propice à la détente et la contemplation. Le choix de nombreuses espèces indigènes vise à assurer la pérennité des écosystèmes dans une perspective de gestion écologique de l'espace.

 

Tout est programmé pour qu'une biodiversité naturelle se recrée dans ce parc, véritable niche écologique, en relation avec la Seine et les autres espaces verts du quartier.

Crédit : T. Guyenet - Val de Seine Aménagement, 2018